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dimanche 4 janvier 2009

Faits divers

Un nouveau décès d’enfant dû à une erreur médicale
Louis-Joseph, 6 mois, est mort vendredi à l’hôpital Necker à Paris après une erreur de réglage de perfusion dans un établissement hospitalier des Yvelines. Ce drame intervient sur fond de polémique après plusieurs incidents mortels dans des hôpitaux.Marc Payet | 04.01.2009, 07h00



C’est une série noire pour l’hôpital. En à peine plus d’une semaine, trois décès ont eu lieu, liés à des dysfonctionnements importants. Hier, le ministère de la Santé a révélé qu’un nourrisson de 6 mois était décédé à l’hôpital Necker (Paris XV e ) vendredi, après une erreur commise par une infirmière et une auxiliaire puéricultrice dans le dosage d’une pompe à perfusion à l’hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion (Yvelines).

Ce drame fait suite au décès d’Ilyes, 3 ans, le 24 décembre, à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris, après l’administration par une infirmière d’un médicament, le chlorure de magnésium, qui n’aurait jamais dû se trouver à cet endroit-là. Et le 28 décembre, un patient de 57 ans est décédé après la recherche, pendant plus de six heures, d’une place dans un service de réanimation. Certes, les trois cas sont différents, mais ils symbolisent, chacun à leur façon, l’extrême tension qui règne dans les hôpitaux.
Inévitablement, se pose la question des moyens financiers et de leur répartition. Le président de la République a indiqué, lors de ses voeux, qu’à l’hôpital « ce n’était pas un problème de moyens mais un problème d’organisation des soins ». Roselyne Bachelot, qui soutiendra bientôt devant le Parlement son projet de loi Patients, santé et territoires met en avant les « moyens considérables donnés à l’hôpital public, qui doit rester un joyau ».

« Malgré tout leur dévouement, les personnels sont souvent au bord de la rupture »

Mais la ministre estime que les drames de ces dernières semaines ne sont pas liés à un manque de moyens. Elle a décidé cependant de remettre à plat les procédures concernant les accidents liés aux médicaments, afin de tirer toutes les conclusions de ces dysfonctionnements. Cela ne suffit pas à faire taire les protestations. Patrick Pelloux, de l’Association des médecins urgentistes de France, nous a déclaré hier : « L’hôpital est en plein chaos, la preuve ! Malgré tout leur dévouement, les personnels sont souvent au bord de la rupture. En particulier dans les petites structures isolées. » Avec la vague de froid qui s’annonce, l’hôpital n’a jamais été autant exposé qu’en ce moment.

Le Parisien

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